Detox

Détox : faites une pause raisin


Du raisin, du raisin et encore du raisin… Ce menu sans surprise a le mérite d’être plus doux qu’un jeûne tout en procurant les mêmes bénéfices. Pendant une journée ou une semaine, pourquoi ne pas vous offrir une pause gourmande et tonique ?
Envie de s’alléger, de se purifier, de se mettre à l’écoute d’un corps trop souvent négligé… Les motivations qui font déclic pour entamer une cure de raisin sont multiples. Connue et appréciée des Grecs, des Arabes et des Romains, la cure uvale – son nom savant – a été remise à l’honneur en 1927 par une infirmière sud-africaine. Cette année-là, Johanna Brandt publie un petit livre dans lequel elle raconte comment elle aurait triomphé de son cancer grâce à cette diète. Depuis, son succès ne s’est jamais démenti. Aujourd’hui, c’est surtout pour ses bienfaits « régénérants », dynamisants et relaxants que la cure de raisin fait l’unanimité chez ses adeptes, occasionnels ou réguliers. A l’exception de quelques rares contre-indications (les personnes malades, faibles ou souffrant de diabète), elle peut être suivie par tous. Le principe est simple : pendant une journée, une semaine ou plus, on ne consomme que du raisin.

Un allègement pour le corps et pour l’esprit

En 1990, l’association Terre Vivante a mené une enquête auprès de cinq cents curistes volontaires. Environ 10 % d’entre eux ont reconnu avoir trouvé l’expérience pénible et 90 % ont constaté une nette amélioration de leur état général : davantage de légèreté, de détente, de tonus et d’agilité intellectuelle… Les médecins associés à cette étude ont également remarqué l’efficacité du « tout raisin » contre la constipation et les insomnies (se poursuivant bien au-delà de la reprise alimentaire), et son action anticholestérol. D’autres bénéfices sont apparus : une plus grande sensibilité de l’odorat et du goût, voire parfois de l’ouïe et de la vue.
Mais la cure de raisin n’allège pas seulement le corps, elle agit également sur l’esprit. Certains se sentent comme en retrait du monde et plus clairvoyants sur eux-mêmes comme sur les décisions à prendre, d’autres font face à des émotions qui vont de la légèreté à l’anxiété, mais tous reconnaissent ressentir une vraie fierté lorsqu’ils parviennent à persévérer au-delà des deux ou trois premiers jours, les plus difficiles. Comment ne pas transformer cette diète en calvaire ? En respectant certaines règles essentielles.

Frais, bio et mûr

Pas de cure efficace sans raisin de qualité. Choisissez-le impérativement frais (c’est pour cela que la cure se fait en automne), bio et, surtout, n’oubliez pas de le laver à grande eau. Pourquoi du raisin, et pas des pommes ou des poires, demanderont les curieux ? Comme les autres fruits, le raisin est riche en sucre, pauvre en protéines et en matières grasses, mais sa supériorité réside dans les nutriments qu’il contient : acides organiques, tanins, anthocyanes et autres flavonoïdes. Toutes ces molécules au nom savant jouent un rôle de premier plan dans la détoxication de notre corps comme dans sa protection.
Ainsi, pendant ces quelques jours, vous consommerez exclusivement du raisin, accompagné d’eau ou de tisane non sucrée. Quelles variétés choisir ? Le chasselas est idéal, sa peau est fine et sa teneur en sucre est équilibrée. Le muscat, pourquoi pas en alternance, convient également. Les raisins noirs, considérés comme constipants, sont davantage préconisés en cas de diarrhée – la détoxication liée à la cure pouvant engendrer ce type de problème intestinal sans qu’il soit nécessaire de tout arrêter. 
Choisissez des fruits bien mûrs : ils n’irriteront pas la bouche et agresseront moins les intestins. Faites-en une provision suffisante avant de commencer votre journée pour ne pas risquer de manquer de carburant.
Deux jours au préalable, préparez votre organisme en supprimant de vos repas tous les produits d’origine animale, les aliments industriels, les boissons alcoolisées, le café et le chocolat. Une vraie cure débute par un nettoyage intestinal. La bonne combinaison ? Utilisez des comprimés laxatifs doux à base de végétaux que l’on trouve dans le commerce (Axarola de Superdiet ou Dépuratum du laboratoire Lehning) et procédez, si vous le pouvez, à un lavement maison (à l’aide d’une poche à lavement que vous trouverez en pharmacies). Le but : libérer le côlon et les intestins. Ensuite, seulement, vous pourrez prendre votre premier repas de raisin.
Croquez, éliminez
Cette monodiète doit être vécue comme une pause légèreté et plaisir que vous vous accordez. Pas comme une punition ni comme une corvée. Profitez de cette parenthèse pour ralentir le rythme.
Le premier jour, mettez-vous dans l’ambiance. Mangez lentement une petite grappe, peau et pépins compris, ce sont de véritables concentrés de nutriments bénéfiques. Vaquez ensuite à vos occupations, puis picorez du raisin chaque fois que vous en aurez envie. Evitez de manger une trop grande quantité de raisin en une seule fois et n’essayez pas non plus de conserver le rythme des trois repas par jour, vous risqueriez d’être très vite écœuré.
On a constaté que le meilleur rythme était un repas toutes les deux ou trois heures (soit six à sept repas par jour). En consommant sur ce tempo plus de deux kilos de raisin par jour (comptez de deux kilos et demi à trois kilos et demi par jour), l’organisme parvient à gérer à peu près normalement les activités du quotidien (ne faites pas trop de zèle non plus…). S’il fait froid, n’hésitez pas à consommer du jus de raisin fraîchement pressé (chauffé à 40 °C maximum) ou à boire quelques tasses de tisane chaude.
Le deuxième jour, l’idéal serait de refaire un lavement… C’est, en général, la journée la plus difficile. Ne vous découragez pas : à partir du troisième jour, l’organisme trouve ses marques et la forme revient. Si c’est la première fois que vous faites cette cure, ne dépassez pas une semaine. Vous pouvez aussi la pratiquer à raison d’une journée par semaine pendant un mois.
Retour en douceur
Une reprise alimentaire adaptée est essentielle pour ne pas perdre tous les bénéfices de la cure. Le bon timing : si cette dernière a duré une semaine, votre temps de réadaptation sera de trois jours. Premier jour : réintroduisez d’autres fruits (vous pouvez arrêter le raisin !) et des légumes (crus ou cuits). Deuxième jour : ajoutez-y un yaourt ou un jaune d’œuf cru. Troisième jour : introduisez un peu de poisson si ça vous tente.
A partir du quatrième jour, vous pouvez reprendre votre rythme de croisière. Mais ne vous étonnez pas si vous constatez un changement dans vos envies et vos habitudes. L’étude menée par Terre vivante a montré qu’après la cure, la majorité des participants avaient modifié leur hygiène de vie. La raison en est simple : comme après un jeûne, on éprouve naturellement le besoin de se nourrir plus sainement. Profitez-en !

Les coups de pouce

En cas de fatigue : la fatigue est une réaction normale. Dans un premier temps, évitez 
bien sûr de trop travailler ou d’avoir trop d’activités, et reposez-vous.
En cas de maux de tête : buvez de l’eau chaude et allongez-vous quelques instants.
- En cas de nausées ou de vertiges : reposez-vous et buvez une eau pétillante peu salée (Badoit).
En cas de frilosité : prenez des bains chauds et couvrez-vous bien.
En cas de constipation : choisissez un raisin moins mûr et ne mangez plus la peau et les pépins du raisin pendant quelques jours.

Trop excessif ? Faites une cure partielle

Moins radicale que la cure totale, elle consiste à manger chaque jour, pendant deux à six semaines, une belle grappe vers 11 heures et vers 18 heures, en séparant d’au moins deux heures ces pauses raisin des autres repas.
Avantages : la cure partielle n’exige pas le bouleversement des habitudes alimentaires, elle permet de continuer une vie sociale normale, elle peut être prolongée dans la durée et convient à des personnes qui supportent mal la monodiète pour des raisons de santé ou de motivation. Elle permet aussi à l’organisme de se recharger en substances nutritives et de se revitaliser. Mais pour qu’elle soit vraiment efficace, les autres repas devront rester raisonnables.

Crise d’élimination : pas d’inquiétude

Les spécialistes parlent de « crise curative » : elle peut se traduire par un rhume, un accès de fièvre, une éruption cutanée, une langue chargée ou des nausées. Plus vous aurez accumulé de toxines, plus forte sera la crise. Celle-ci témoigne de la capacité de notre organisme à les éliminer.
Que faut-il faire ? Se reposer bien sûr, mais aussi aider le corps à faire le ménage : buvez de l’eau, des tisanes de thym ou de romarin, oxygénez-vous, allez au hammam, faites des gommages, des massages, des promenades, autant de gestes qui stimuleront vos émonctoires (organes servant à l’élimination des déchets) et les aideront à être plus efficaces. Au bout du troisième jour, vous vous sentirez nettoyé de l’intérieur.
                                       

Désintoxication : faites le ménage dans votre corps


Offrir à son organisme un bon nettoyage de printemps ? Un rêve que nous caressons tous sans trop savoir comment nous y prendre. Dix soins pour éliminer nos toxines.
Votre corps fait grise mine ? Vous vous sentez fatigué, vous manquez d’entrain, vous avez parfois du mal à dormir ? Vous avez des petits boutons, des poches sous les yeux ou de la cellulite ? Autant de signaux qui montrent que votre organisme est débordé. Ce qui n’est guère étonnant, pris en étau comme nous le sommes entre une alimentation trop riche, un mode de vie sédentaire et une pollution atmosphérique en constante augmentation…
Comme le souligne Tessa Thomas dans“Lifting au naturel” (Flammarion, 2001), « aussi sophistiqués que soient le foie et le système lymphatique, ils sont confrontés de nos jours à une surabondance de toxines auxquelles ils sont souvent incapables de faire face ». La solution ?Profiter du printemps pour suivre une "cure de détoxication". Concrètement, il s’agit de débarrasser le sang et la lymphe de tous les sédiments toxiques accumulés.
Vous avez le choix entre regrouper les soins qui vont suivre sur dix jours pour une cure express ou les étaler en douceur sur un mois. La cure express est préconisée si vous avez déjà pratiqué une cure de détoxication l’année précédente (une cure par an est largement suffisante) ou si vous avez une excellente hygiène de vie au quotidien. Quoi qu’il en soit, n’oubliez pas que les premiers jours ne seront pas forcément une partie de plaisir, et ne vous inquiétez pas : fatigue, sautes d’humeur, maux de tête et petits problèmes de peau seront parfois au rendez-vous. Ils sont le signe que les toxines sont en cours d’élimination. Attention, toutefois, ce type de programme s’adresse à des personnes en bonne santé générale. N’hésitez pas à consulter votre médecin si vous avez le moindre doute sur votre capacité à l’entreprendre.

Du citron pour stimuler le foie

Le foie constitue un organe prioritaire dans le processus de détoxication. Car si ses fonctions sont multiples, il est surtout chargé d’éliminer les déchets et de neutraliser les toxines en circulation dans l’organisme. Pour le stimuler, Jane Scrivner, auteur de “Détox, mode d’emploi” (Marabout, 2001), conseille de commencer sa journée en buvant un jus de citron frais mélangé à de l’eau chaude. Si l’on connaît les vertus stimulantes et antiseptiques du citron, on sait moins qu’il est d’une remarquable efficacité pour dynamiser les foies encombrés.

Du pissenlit pour soulager les reins

Les reins filtrent le sang à raison de sept litres par heure, éliminant ainsi, via les urines, les substances inutiles ou nuisibles. Le pissenlit, surnommé le "grand nettoyant", facilite leur fonction d’élimination. Vous pouvez, bien sûr, le consommer en salade. Maurice Messegué, herboriste, conseille de le préparer en tisane, associé à de la fumeterre, du romarin et de l’ortie (quatre pincées de chaque dans un demi-litre d’eau), à boire dans la journée. Le pissenlit existe aussi sous forme de gélules de poudre "cryobroyée" (en pharmacies).

Du riz pour expulser les toxines

S’il est nécessaire de "désencrasser" le foie et les reins, il importe aussi de leur accorder un répit en évitant l’absorption de nouvelles toxines. Aurez-vous la volonté de supprimer, pendant la cure, la viande, le fromage (excepté celui de brebis, plus digeste), les œufs, le café, le chocolat, l’alcool, sans oublier le pain et le lait ? Ces aliments demandent en effet au corps davantage d’effort pour être digérés. Pour compenser, mettez les petits plats dans les grands et amusez-vous à préparer fruits et légumes, crus ou cuits, associés à du poisson, des céréales, des noix…
Autre aliment à privilégier : le riz. Grâce à son taux de potassium élevé, il stimule l’expulsion des toxines. Pour vous régaler, inspirez-vous des recettes du livre “Se désintoxiquer sans peine” (ADN, 2001) d’Angelika Ilies.

Des bains au sel de magnésium pour transpirer

Redécouvrez les vertus du sel d’Epsom, autrefois nommé "sel de médecin". Ce sel de magnésium (en pharmacies et magasins diététiques) est réputé activer le processus de transpiration et de détoxication du corps. Diluez une livre de sel dans un bain chaud ; détendez-vous une quinzaine de minutes dans l’eau, puis massez-vous avec un gant de toilette.
A la sortie du bain, enveloppez-vous dans un peignoir en éponge. Une sudation abondante et une grande sensation de fatigue peuvent suivre : mieux vaut donc prendre ce bain en fin de journée, à raison de deux fois par semaine (excepté durant la période des règles).

Des gommages pour illuminer la peau

Lorsque le foie et les reins sont trop sollicités, la peau finit par servir de décharge au trop-plein de déchets accumulés dans le sang. Non seulement ces toxines produisent des radicaux libres qui accélèrent son vieillissement, mais elles entravent la circulation sanguine, garante d’une peau douce, ferme et lumineuse.
Le bon geste : sur une peau sèche, avant de vous laver, frictionnez-vous quelques minutes à l’aide d’une brosse à poils fermes ou d’un gant en luffa (éponge végétale). Commencez toujours par les pieds puis remontez vers le haut du corps. Chaque geste s’accomplit vers le cœur, sans mouvement de va-et-vient. Pour le visage, utilisez un gant de toilette sec. Enfin, tous les trois jours, procédez à un gommage avec une crème adaptée

Une crème pour se protéger de la pollution

Exposée à la pollution, notre peau finit par manquer de souffle. Arrivent en cascade échauffement, tiraillements, rougeurs, traits tirés…
Deux solutions : offrir à sa peau les moyens de se défendre grâce à l’apport de substances antioxydantes qui l’aideront à lutter contre les radicaux libres (crèmes au thé vert ou à la vitamine E) ; ou privilégier les actifs capables de capter et neutraliser les molécules polluantes à fleur de peau. Une promesse difficile à tenir, les polluants étant multiples. En attendant de disposer d’un indice de protection de pollution sur vos produits, tournez-vous vers des laboratoires qui justifient d’études concrètes tels 
Biotherm (crème Hydra-Détox), Helena Rubinstein (Urban active) ou Clarins (Multi-Active Jour).

Un drainage lymphatique pour éliminer

Les ganglions lymphatiques sécrètent ce que les Grecs appelaient "sang blanc". La lymphe contient en effet les globules blancs, qui sont chargés d’absorber cellules mortes et toxines pour les éliminer. Le drainage lymphatique est une forme de massage destiné à donner un coup de fouet à un système lymphatique paresseux en stimulant les ganglions du cou, des aisselles, de l’aine, du creux des genoux et des bras. Il est en principe pratiqué par un kinésithérapeute (environ 43 euros). Comptez-en une dizaine pour un résultat "visible".

Une irrigation du côlon pour se régénérer

Il s’agit d’une sorte de lavement de l’intestin, réalisé à l’aide d’eau filtrée injectée par un tuyau via le rectum et destiné à éliminer tous les déchets présents dans le côlon. Cette irrigation du côlon (ou hydrothérapie) procure une agréable sensation de bien-être, tout en éliminant les problèmes de constipation et d’aérophagie.
« Il ne s’agit pas d’une solution miracle et elle doit s’accompagner d’une remise à plat de l’hygiène de vie, prévient Alain Rousseau, naturopathe. Sa pratique ne se justifie pas lorsque le patient est très fatigué, qu’il souffre de colites, ou que la musculature abdominale est trop faible pour faire face à la poussée interne de l’eau. »
L’hydrothérapie du côlon est pratiquée par un médecin, un kinésithérapeute ou un naturopathe (à partir de 76 euros).

Une tisane pour épurer

Si votre corps a soif de pureté, buvez de l’eau en priorité (pas moins d’un litre et demi par jour). Essayez aussi les infusions (une tasse par jour) au bouleau ou à l’orthosiphon, deux plantes reines de l’élimination. La première, diurétique et "désinfiltrante", est recommandée contre la rétention d’eau. La seconde, formidable draineur de l’organisme, contribue à faire baisser le taux de cholestérol.

Se purifier, pourquoi ?

Peut-on accéder à une vie meilleure par une purification du corps et de l’âme ? Ou contrecarrer la violence du monde par une forme de pureté intérieure ? Des questions que l’on se pose face à la multitude d’ouvrages et de produits prônant les vertus de la détoxication. Américains et Anglais vont plus loin, vantant la "mind detox" et la "home detox" (détoxication de l’esprit et de la maison) dans de nombreux livres et sites web consacrés au sujet…
« Il y a actuellement une prise de conscience des risques liés à notre environnement et à notre alimentation, souligne Claude Degrese, ethnopsychologue. Chacun cherche à compenser et à se rassurer par ses faibles moyens, l’action étant une soupape à l’angoisse. Voilà pourquoi on constate l’émergence de programmes de détoxication, de cures thermales, la prégnance du thème de l’eau, l’explosion du marché des diffuseurs d’huiles essentielles ou des ionisateurs d’air. Autant de gestes pour résister. »

Du mouvement pour activer la circulation

Pas de programme de mieux-être sans activité physique. Parce que le mouvement constitue le meilleur moyen d’activer la circulation sanguine, qu’il contribue à l’élimination des toxines via les poumons (respiration) et la transpiration, et que cet exercice profite au système lymphatique. A la différence du sang, la lymphe ne dispose pas d’une pompe qui la propulse dans l’organisme, sa circulation ne repose donc que sur les mouvements du corps. Vous n’avez pas le choix : bougez… trente minutes par jour. 
Au final, teint lumineux, cellulite en pente douce, énergie décuplée, sommeil retrouvé vous récompenseront de vos efforts.

                                              

Detox : votre cure d'énergie automnale


Une bonne synthèse de la vitamine D, un cycle du sommeil optimal, une belle peau... l'été serait-il la saison de toutes les vitalités ? Peut-être pas, à en croire Mila Buchmann-Krantell, naturopathe et cofondatrice de la méthode nutrivitalité. Sa botte secrète : une cure détox automnale purifiante et revitalisante, pour conserver les effets du soleil et aborder la saison froide en toute quiétude.
« Notre organisme est programmé pour s'auto-nettoyer deux fois par an, au printemps et à l’automne »… Si la nature fait bien les choses, Mila Buchmann-Krantell, naturopathe, nous rappelle qu’un petit coup de pouce est souvent nécessaire pour permettre à notre corps de repartir à zéro et affronter la nouvelle saison. Avec la fin de l’été, en particulier, les effets du soleil commencent à se déliter, le manque de luminosité accentue nos envies de sommeil, notre métabolisme se met progressivement au ralenti. Et c’est sans compter le stress, une mauvaise alimentation ou l'absorption de certains médicaments qui nous surchargent en toxines tout au long de l’année.
D’où l’intérêt d’une cure détox… Mais pas n’importe laquelle. Très à la mode, le concept est parfois devenu éculé au point qu’on en oublie souvent l’essentiel. Une cure efficace associe toujours deux grandes étapes : la détoxination, ou l'élimination des toxines (par la sudation et autres voies naturelles) et la renutrition des cellules pour faire le plein de vitalité. Reste à faire siennes les quelques règles d’or de la revitalisation automnale.

Faire le point sur ses envies et ses besoins

Rien ne sert de se lancer corps et âme dans une cure détox sans avoir fait le point. Il en dépend de notre capacité à suivre ces changements de régime sur la durée et à ne pas perdre notre motivation.
Les bons réflexes détox :
− Se poser les bonnes questions : Si les cures detox peuvent être plus ou moins engageantes, l'essentiel est d'en trouver une à sa mesure. Le bon point de départ : « Il suffit de se poser trois questions : pourquoi est-ce que je veux faire cette cure ? De quoi ai-je envie ? Qu'est-ce que je suis capable de faire ?, rappelle la naturopathe. La cure détox peut avoir un impact psychologique important, il ne faut surtout pas qu'elle verse dans l’obsession». En un mot, ne vous imposez pas de période de jeûne si vous ne vous sentez pas prêt et prenez en compte tous les paramètres médicaux nécessaires (suis-je migraineux, en proie à des coups de fatigue ?). Enfin, n'hésitez pas à demander les conseils d'un naturopathe ou de votre médecin en cas de cas de doute.
− Commencer au bon moment : la rentrée est souvent une période de stress et de grande activité à laquelle il n'est pas toujours bon d'ajouter de nouvelles contraintes. Pour profiter sereinement de la détox, l'idéal est de se lancer fin septembre début octobre pour la prolonger jusqu'à la troisième semaine d'octobre.
− Prendre en compte la saisonnalité : On ne se lance pas dans la même cure au début du printemps ou au sortir de l’été. L’explication : « si les deux cures doivent être basées sur une alimentation hypotoxique (qui facilite l’élimination des toxines), l’automne est une période d’énergie descendante. La cure doit donc se réaliser plus en douceur et être l’occasion de faire le plein d’énergie pour préparer l’hiver ». A éviter : les bouleversements nutritionnels trop fatigants pour l’organisme (jeûne, etc.)

Detoxiner pour mieux relancer son énergie

Le succès d’une bonne cure de revitalisation repose avant tout sur la détoxination, et donc sur la faculté à éliminer les substances nocives de notre organisme. Le secret : boire beaucoup, se faire plaisir et veiller à ne pas verser dans l’excès.
Les bons réflexes détox :
− Se remettre en mouvement : Rien ne sert de boire, il faut bouger à point. En effet, selon la naturopathe, la meilleure mise en route d'une détox d'automne passe par la marche et les automassages. L'intérêt : « Accélérer les fonctions d'élimination et remettre en mouvement les organes (foie, rein, intestins) ». Le bon rythme : quelques exercices de do-in le matin et 30 à 45 minutes de marche dans la journée.
− Associer drainage et plaisir : La longévité – et l’efficacité - d'une détox réside dans son association à un facteur plaisir. La clé du succès : la diversification. « Optez pour une tisane drainante le matin et une infusion relaxante l’après-midi, explique Mila Buchmann-Krantell,. Associez-y des jus verts de légumes, de blé ou d’orge – par extraction de préférence – sans restriction. Riches en chlorophylle, ils facilitent l’élimination des toxines et purifient le foie. ».
− Faire attention aux solutions miracles : Sauna, machines à infra-rouges longs (types Iyashi Dôme, ou Gym Métabolique Passive), hydrothérapie du côlon… Il existe aujourd’hui de nombreuses méthodes promettant d’accélérer l’évacuation des toxines. Souvent efficaces, elles ne sont pas dépourvues de contre-indications, notamment pour les personnes souffrant de problèmes vasculaires, circulatoires, voire d’anxiété. Avant de vous lancer, veillez à demander conseil à votre médecin.

Retrouver une vitalité nouvelle

Notre alimentation est notre principale source de toxines. En adoptant quelques réflexes simples pour faciliter notamment le processus de digestion, la cure détox permet à la fois de faciliter leur élimination, de retrouver une nouvelle vitalité et de renforcer le système immunitaire. Une solution parfaite pour faire le pont entre l’été et le retour du froid.
Les bons réflexes détox :
Respecter son corps et ses envies : On assimile souvent détox et frugalité. Pourtant, la naturopathe n’en démord pas : « sans plaisir, notre corps n’acceptera pas le changement ». Pas la peine de lui imposer des jeûnes ou des régimes trop contraignants qui donneront plutôt l’envie de renoncer. Le succès de la cure automnale repose plutôt sur un savant dosage alimentaire : « Pour faciliter le repos digestif, commencez en douceur en effectuant une monodiète un soir par semaine, puis quand vous vous en sentez la force, passez à deux fois par semaine pendant environ un mois. L’idéal est de choisir l’aliment qui vous convient le mieux, sur le plan nutritionnel mais aussi gustatif. N’hésitez pas ensuite à le décliner selon votre préférence, cru ou en potage, » rappelle l’experte. A privilégier sans hésiter : raisin, légumes verts, courgettes et quinoa.
- Faire le tri : Lors de la cure, n’hésitez pas à mettre de côté les viandes (rouges du moins), les plats préparés et les laitages difficiles à digérer. Le duo gagnant à adopter : les produits frais et vivants, et en premier lieu, les fruits et légumes locaux et de saison. Une alimentation réénergisante « à consommer sans modération, cru ou légèrement cuite pour préserver ses propriétés énergétiques et curatives, » explique Mila Buchmann-Krantell. Nos alliés légèreté : le brocoli, le fenouil ou la pomme…
- Changer ses habitudes : certaines combinaisons alimentaires demandent beaucoup d’énergie, encrassent le corps et rendent la digestion plus difficile. Pour tirer tous les bienfaits énergisants de notre alimentation, il n’y a qu’un mot d’ordre à retenir : ne jamais associer céréales et protéines, et privilégier au contraire les repas à base de légumes et céréales ou de viandes blanches et de légumes. Quant aux fruits, veillez à ne pas les consommer en fin de repas car ils seront digérés plus rapidement et notre organisme ne pourra pas en assimiler tous les bienfaits nutritionnels.
- Booster au naturel : pour optimiser les effets de l’alimentation détox, le pollen, les algues et l’eau de mer peuvent constituer « un support vitamique intéressant, tout en aidant à l’élimination et la revitalisation », souligne la naturopathe. Une bonne complémentation naturelle à consommer sans crainte, dans le respect des doses recommandées.

S'offrir un retour à soi

Avec le retour de l’automne, la luminosité baisse, l’énergie vient parfois à manquer. Pourtant, loin d’être une fatalité, le changement de saison peut être le moment idéal pour opérer un retour sur soi. L’intérêt : stimuler le lien entre l’esprit et le corps et accueillir les bienfaits de la détox.
Les bons réflexes détox :
- Faire une pause : « Il est essentiel d’associer la cure détox à une forme de repos pour permettre au corps de s’arrêter, de se ressourcer, » continue Mila Buchmann-Krantell. Prendre un moment pour écouter de la musique, regarder un film ou tout simplement reprendre son souffle fait partie intégrante de cette démarche réénergisante. Le conseil de la naturopathe : se coucher deux fois avant 23 heures dans la semaine pour bien marquer cette plage de repos.
- Effectuer un travail corporel : la cure détox peut être un moment privilégié pour se remettre en lien avec son corps. Le yoga, le pilates, la méditation sont autant de pratiques qui peuvent nous y aider. Mais comme le temps vient souvent à manquer, la naturopathe propose de concentrer ces exercices énergétiques en quelques minutes : « s’accorder 10 minutes de relaxation et 5 minutes d’exercices de respiration consciente chaque jour peut suffire. C’est la régularité de la pratique qui permettra de faire perdurer les effets de la cure tout au long de l’hiver ».
- Prendre un bain : Quelques minutes d’évasion et de sérénité, un moment privilégié où rien ne vient troubler notre quiétude… Le bain facilite aussi ce retour à soi indispensable pendant la cure. Et pour en faire un véritable allier détox, chacun peut y incorporer les huiles essentielles de son choix, purificatrices ou revitalisantes, disponibles dans tous les magasins spécialisés. Un rituel à prolonger deux à trois fois par semaine pour transformer définitivement la détox en un moment de plaisir.
                                           

La détox, nouvel alibi des régimes ?

La chasse aux toxines a la cote, et semble résonner comme la dernière promesse… minceur. Or la vraie détox n’a rien à voir avec une cure amaigrissante. Explications.
Les titres se suivent et se ressemblent tous : « Détox cool, perdez vos kilos des fêtes », « Détox, retrouvez la vitalité au quotidien », « Une taille en moins avec la détox », « La chasse aux toxines pour s’alléger et retrouver la vitalité »… Depuis que l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a jugé les régimes dangereux et inefficaces fin 2011, plus une semaine ne passe sans qu’une célébrité, un magazine, un livre ne partage ses « recettes détox », à grand renfort de marketing parfois farfelu. « L’accumulation des toxines empêche le bon fonctionnement enzymatique, pilier de notre digestion et de notre capacité à brûler les calories », souligne Sylvie Schäfer, docteure en pharmacie et auteure de Mon quotidien détox (Mango, 2012). C’est la raison pour laquelle, en éliminant les toxines, une cure de détoxication peut aussi entraîner une perte de poids. Ce bénéfice secondaire explique en partie l’amalgame qui existe avec la notion de régime.

Un état d’esprit

Pourtant, les spécialistes sont unanimes : la détox est avant tout un état d’esprit, dont l’objectif est de nettoyer le corps, pas de perdre du poids. « Cela répond à une envie de faire davantage attention à soi, de s’écouter, et de retrouver sa santé et une belle vitalité », analyse Thomas Uhl, naturopathe, dont le centre La Pensée sauvage, au coeur de la Drôme, accueille davantage de citadins stressés au bord du burn-out que d’aficionados de la perte de poids. Une fatigue intense, des troubles de la digestion, des petites maladies à répétition, des migraines, une irritabilité, un teint et des cheveux ternes sont parmi les principaux signes d’un « encrassement » de nos cellules qui déclenchent l’envie de faire une cure.
« L’idée est d’aider le corps à se débarrasser des pollutions internes (toxines) et externes (toxiques), pour qu’il retrouve toutes ses potentialités », rappelle Sylvie Schäfer. Même si notre organisme est parfaitement équipé pour s’autoréguler, il est confronté aujourd’hui à des toxiques auxquels notre patrimoine génétique ne l’a pas préparé, et dont la plupart sont issus de notre environnement : pesticides, métaux lourds ( plombages, vaccins), benzènes, bisphénols notamment. À cela s’ajoutent d’autres facteurs tels que le stress, la sédentarité, une alimentation déséquilibrée… qui altèrent la structure des cellules et empêchent l’organisme de se défendre contre le vieillissement et les maladies. La détox est d’abord une démarche globale, un état d’esprit. Des principes assez éloignés des régimes, qui entretiennent quant à eux une certaine anxiété, un sentiment de culpabilité envers soi-même et, souvent, une forte frustration.

En outre, là où les régimes amincissants s’articulent autour de règles diététiques précises, auxquelles s’ajoute la pratique d’exercices physiques, la détox va beaucoup plus loin. Elle induit nécessairement des changements profonds de nos habitudes. Car si l’alimentation déséquilibrée et la sédentarité sont deux causes importantes de l’« encrassement » de l’organisme, elles ne sont pas les seules.

Une véritable hygiène de vie

Le stress est en effet considéré par les naturopathes comme un immense pourvoyeur de toxines. C’est pourquoi la cure prend en compte la dimension psychique de l’individu et intègre dans ses grands principes le repos psychologique – se reposer, se relaxer, méditer, prendre du temps pour soi –, au même titre que le respect de principes diététiques. Et surtout la bonne hygiène des émonctoires, ces organes en charge de l’élimination naturelle – l’intestin, le foie, les reins, les poumons et la peau –, particularité propre à la vraie détox. Afin d’améliorer leur capacité à éliminer toxines et toxiques accumulés, et à restaurer en même temps la fonction des enzymes, qui accélèrent les réactions chimiques de l’organisme, il faut alléger la charge de travail de l’un (foie) en favorisant le processus d’élimination des autres (reins, intestins, poumons, peau).
Raison pour laquelle la détox s’appuie sur l’utilisation de tisanes et de plantes – notamment en cure drainante aux changements de saison – pour nettoyer les reins, de remèdes homéopathiques pour soulager le foie, de massages, gommages, saunas pour « détoxiner » la peau… La plupart des naturopathes conseillent aussi, à ceux qui veulent entamer une démarche de détoxification complète, de s’éloigner au maximum des sources polluantes comme les ondes électromagnétiques (téléphone portable, Wi-Fi), d’éviter les écrans de télévision et d’ordinateur, d’adopter des récipients et des méthodes de cuisson qui n’altèrent pas les aliments… Nous sommes bien loin de la cure express à visée amincissante !

Des principes de bon sens

Vous ne vous sentez pas le courage de manger du raisin et rien que du raisin pendant une semaine, voire de ne pas manger du tout ? Aucune importance ! Contrairement aux idées reçues, la détox ne passe pas forcément par une monodiète ou un jeûne. « Même si ce dernier permet un véritable recyclage des toxines, explique Thomas Uhl, qui précise que l’une comme l’autre ne conviennent pas à tous. Et certainement pas sans un encadrement professionnel averti. Ils ne doivent pas excéder cinq jours, et il est préférable de les accompagner de yoga et de détente. Au-delà du nettoyage physiologique, il s’agit d’une véritable aventure personnelle et humaine. » S’il est recommandé d’effectuer des cures sur vingt et un jours, ce qui correspond au cycle cellulaire, ce n’est pas une obligation non plus. D’autant que nos vies modernes ne facilitent pas ce genre de pratique.
Au quotidien, les principes de la détox sont faciles à intégrer, pour qui choisit de faire une monodiète d’un soir – dîner d’un bol de riz, d’un fruit ou de légumes de saison, au calme, portable et télévision éteints. À répéter éventuellement, plutôt qu’opter pour une cure de plusieurs jours sans aucun changement dans son mode de vie. De même, il suffit de limiter certains aliments, tels les produits transformés, céréales, sucres et huiles raffinés, plutôt que jeûner, ou encore de contrebalancer les effets de la cuisson en buvant chaque jour un jus de fruits et légumes frais. « La détox se pratique avec bon sens et sans excès, et doit s’adapter non seulement à notre tempérament, notre constitution, nos pathologies, notre état émotionnel, mais aussi à nos modes de vie », expose Thomas Uhl, dans un livre à paraître (La Détox, pourquoi et comment, éditions Vilo).
Contrairement aux régimes, qui nous demandent de nous adapter à des règles évoluant avec le temps, la détox, elle, se plie davantage à soi, son tempérament, sa constitution, son profil héréditaire, sa santé… Une philosophie de vie ? Sans doute. En tout cas, certainement pas un régime déguisé.

Méfiez-vous des imitations

C’est détox : les combinaisons d’aliments qui permettent une meilleure assimilation, comme manger le cru avant le cuit, manger les fruits en dehors des repas, associer légumineuses et amidons…
Ce n’est pas détox : la dissociation alimentaire. Manger un seul type d’aliments fait perdre au corps sa capacité d’adaptation, qui ne fixe plus les nutriments.
C’est détox : le thé vert, la poudre de matcha, les tisanes de bardane, d’aubier de tilleul, de romarin…, les bouillons de légumes comme le fenouil, le radis noir, les jus d’herbes, le jus de bouleau, d’argousier, les épices comme le curcuma.
Ce n’est pas détox : les patchs détox, les boissons qui contiennent des substances autres que des plantes dépuratives (sucre, édulcorants, colorants), la machine pour bains de pieds « Detox Foot Spa ».
                                         

Les vertus des tisanes "détox"

Après les fêtes et leurs excès, rien de mieux que d’offrir à notre organisme les moyens de se refaire une santé en se débarrassant du surplus de toxines. Pour nous y aider, de plus en plus de tisanes spécifiques sont disponibles sur le marché.
 La première trace écrite de l’utilisation des tisanes thérapeutiques remonterait aux environs de 2 800 avant J.-C., en Chine, avec le Classique de la matière médicale du Laboureur céleste, attribué à l’empereur Shennong, qui aurait découvert la technique de l’infusion avec des feuilles de thé. Plus tard, les Grecs ont créé le mot ptisánê pour désigner l’infusion d’orge pilé, qui était leur principal remède contre la fièvre. Le terme a été repris par les Romains sous la forme ptisanha (ou tisana). Au Moyen Âge, les tisanes étaient quasiment la seule source pharmaceutique, et la grande mystique allemande Hildegarde von Bingen (1098-1179) a développé un système de soins « holistiques » à base de plantes, l’équivalent occidental de l’ayurvéda indien.
À travers les siècles, l’infusion est devenue une véritable tradition, dont les formules, souvent considérées comme des « recettes de grand-mère », ont été transmises de génération en génération. Les plus courantes étaient utilisées pour retrouver un bon sommeil, mieux digérer ou résoudre les problèmes respiratoires. Ces dernières années, en raison de notre mode de vie, les tisanes détoxifiantes ont commencé à prendre le dessus, et tous les producteurs et laboratoires spécialisés en phytothérapie proposent aujourd’hui leurs propres formules, qu’elles soient « traditionnelles » ou « modernes ». Pourquoi ? Parce que beaucoup de plantes ont des vertus dépuratives, diurétiques ou détoxifiantes : pissenlit, romarin, queues de cerises, menthe poivrée, artichaut, aubier de tilleul, badiane (anis étoilé), cassis, souci, réglisse, bouleau, mauve, chicorée, persil, thé vert…
S’il existe une abondante littérature scientifique sur les propriétés thérapeutiques et la toxicité de chacune de ces plantes, les études sur les formules des tisanes et la synergie des plantes entre elles sont plus rares, faisant dire à certains qu’elles sont peu efficaces… Mais c’est oublier le principe même de la phytothérapie : agir en douceur sur l’organisme. Ce qui, dans le cas d’une cure de « nettoyage », est une réelle nécessité ! Il faut en effet demander au foie, à la vésicule biliaire, aux intestins et aux reins d’éliminer le surplus. Et même s’il s’agit d’une « libération », c’est un véritable travail que doit effectuer notre organisme. Il est possible de procéder à une détoxication par étapes, d’abord le foie et la vésicule biliaire, ensuite les intestins, puis les reins, avec des plantes appropriées, mais la plupart des tisanes détoxifiantes vendues dans le commerce proposent des formules plus globales. Quel que soit votre choix, préférez bien sûr des produits bio, et ne procédez jamais par à coups : une tasse de tisane après un repas peut être utile, mais pas suffisante. Effectuez toujours des cures de trois jours minimum, cinq jours étant une bonne moyenne, à raison d’une tasse à la fin de chaque repas.  
                             

Détox ou régime ?

Les régimes ont mauvaise presse. Jugés dangereux et inefficaces par l’Anses (l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) depuis fin 2010, ils seraient en effet la cause de carences et de déséquilibres importants. Et si cela venait justifier l’emballement de certains pour la méthode détox ? Que se cache-t-il réellement derrière ce terme parfois utilisé à tort et à travers ? Le point avec des spécialistes de ces cures purifiantes, afin de ne pas confondre vraie détox et régime déguisé.
« J’ai perdu cinq kilos en un mois sans faire de régime, et sans faire trop d’efforts, claironne fièrement Sylvie, 48 ans. Mon secret ? La détox ! Mon mari l’appelle “le régime tableau”, parce que j’ai scotché dans ma cuisine le tableau sur lequel tout repose. La clé, c’est de ne pas associer certains aliments au cours d’un même repas, comme le fromage et la viande par exemple. Et ça marche ! » Comme de plus en plus de femmes et d’hommes en quête d’une solution miracle pour maigrir vite et sans trop se restreindre, Sylvie est persuadée que la détox qu’elle suit est une méthode fiable. Et elle n’a pas tout à fait tort, car l’alimentation plus légère qu’elle s’impose lui permet d’augmenter ses temps de digestion, et donc d’élimination. C’est bien l’un des principes fondamentaux de la détox. Mais c’est loin d’être le seul. Car les spécialistes sont unanimes : la détox est avant tout, et surtout, un état d’esprit, dont l’objectif est de purifier le corps, pas de perdre du poids.

La détox, un état d’esprit

« À l’origine d’une détox, explique Alessandra Buronzo, naturopathe, il faut qu’il y ait une démarche, un désir de nettoyer son terrain, son organisme. Cela peut être à un moment où nous nous sentons mal dans notre corps, ou simplement par mesure de prévention au niveau de notre santé globale. Le plus souvent, la première détox se fait à une période de vie où nous avons le sentiment de n’avoir pas fait attention à nous, et après laquelle nous avons vraiment envie de nous écouter. » Dès le départ, la détox n’a donc pas grand chose à voir, d’un point de vue psychique, avec un régime. « C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous ne pouvons pas être tout le temps en détox, ajoute-t-elle, car il est impossible d’être indéfiniment dans cette démarche. »
Alimentation peu équilibrée, stress, sédentarité, pollution… Notre corps est saturé au quotidien de toxiques et de toxines responsables du vieillissement cellulaire, de certaines maladies, mais aussi de la prise de poids. « L’objectif de la détox, développe Sylvie Schäfer, docteur en pharmacie, c’est de détoxifier et de détoxiner le corps. Il s’agit d’évacuer tous les déchets qui affaiblissent notre métabolisme, tels que les pesticides, les métaux lourds, les phtalates, les médicaments, les solvants... L’objectif n’a donc rien à voir avec celui d’un régime amincissant, même si la cure peut avoir pour conséquence un amaigrissement. » Et c’est bien là que se fait l’amalgame.

Les 3 étapes de la détox

Dans la pratique aussi, les différences entre détox et régimes sont bien réelles. Car si la plupart des régimes nécessitent seulement de se soumettre à des principes diététiques, voire à faire un peu d’exercice, la détox va plus loin. Et passe nécessairement par un remaniement global de toutes nos habitudes. « Pour reconnaître une vraie cure détox, affirme le Dr Karim Ouali, nutritionniste et phytothérapeute, il faut impérativement que soient réunies trois axes indispensables : le respect de principes diététiques (manger bio, éliminer certains aliments, réduire les quantités ingérées, utiliser des combinaisons alimentaires…), une mise au repos psychologique (se reposer, se relaxer, méditer, prendre du temps pour soi…) et une bonne hygiène de nos émonctoires(ces organes en charge de l’élimination naturelle).»

Faire une détox ne se résume donc pas à se restreindre et à faire du sport. Cela passe aussi par un travail sur la peau (massages, saunas...), sur les reins (tisanes, plantes…), sur le foie (homéopathie…) et sur notre qualité de vie. « Je demande aux personnes qui souhaitent vraiment se détoxifier de s’éloigner autant que possible de leur téléphone portable et d’une manière générale, des ondes électromagnétiques qui les entourent. Ou encore d’arrêter de regarder la télé, et surtout les informations, qui sont beaucoup trop anxiogènes, confie Sylvie Schäfer. Je leur conseille d’accorder plus de temps à leur couple, de faire l’amour plus souvent. Tout un ensemble de choses qui font de la détox une parenthèse de vie complètement différente d’un régime. »

Détox : des principes souples

Manger du raisin et seulement du raisin pendant une semaine, très peu pour vous ? Tant mieux ! Loin des idées reçues, la détox ne passe pas nécessairement par des cures draconiennes ou des mono-diètes interminables. « Une simple journée durant laquelle vous essayez de ne pas vous stresser, où vous allez marcher au grand air et où vous mangez sainement. C’est déjà de la détox, affirme Sylvie Schäfer. Il est vrai que l’on recommande souvent de faire la cure sur 21 jours, car c’est le temps d’un cycle cellulaire. Mais ce n’est pas un impératif. Il faut que chacun puisse s’y retrouver, en fonction de ses capacités, de ses envies, de ses contraintes. » La détox n’est donc pas enfermée dans un cadre strict, et il en existe autant de formes que de personnes qui en pratiquent. Un jour, une semaine, un mois. Tout est possible, car le but est simplement de se sentir mieux. Et encore une fois, pas de maigrir.

Attention aux détox mal adaptées

Contrairement aux régimes, les cures de détoxifications peuvent se faire sans l’aide d’un spécialiste. À condition de les pratiquer avec bon sens et sans excès. « Tant que l’on ne tombe pas dans le fanatisme, rassure Alessandra Buronzo, les risques sont limités. Les détox sont pratiquées depuis très longtemps, à une époque où les gens ne s’appuyaient pas systématiquement sur des études pour s’assurer des bienfaits de ce qu’ils faisaient. D’ailleurs, toutes les religions préconisent des temps de repos digestifs. Cela n’a rien d’aberrant, à condition de faire preuve de bon sens. »
Néanmoins, ces cures peuvent être contre-indiquées, et il vaut mieux consulter en cas de doute. « Il faut que le patient soit en bonne santé, qu’il ne souffre d’aucune carence en vitamines ou en autres minéraux, d’aucun trouble digestif et qu’il ne soit atteint d’aucune maladie grave telle que le cancer ou le diabète par exemple. Par ailleurs, cette cure est formellement contre-indiquée chez les femmes enceintes ou allaitantes et chez les enfants », prévient le Dr Karim Ouali, qui, par mesure de précaution, préfère que les patients s’en réfèrent à un nutritionniste avant de commencer leur première détox. Et Sylvie Schäfer d’ajouter : « Une détox mal adaptée au métabolisme de celui qui la suit peut avoir des effets secondaires assez désagréables. Chez une personne constipée, par exemple, la détox peut provoquer une petite éruption de boutons, ou des crises de sinusites. Car si les intestins ont du mal à éliminer, ce sont les autres émonctoires qui s’emballent. » Pour anticiper ce genre de réactions et adapter au mieux la cure à son intoxication (qui peut être alimentaire, émotionnelle ou environnementale), mieux vaut donc se faire aider et s’assurer ainsi de ne pas confier son corps à un régime déguisé qui, lui, risque de nous mettre en carence
                                     

La détox : fantasme ou nécessité ?


Sommes-nous à ce point intoxiqués qu’il faille chaque printemps recommencer un nettoyage en profondeur, au risque d’en faire un peu trop ? La vérité sur la détox et sur notre quête de pureté.
Depuis que nos premiers parents se sont fait expulser du paradis, nous portons la trace de la souillure originelle, un sang impur coule dans nos veines. Pour nettoyer les corps et les âmes, toutes les cultures et toutes les religions ont imposé bains rituels, jeûnes, purification ou purges. Ainsi naissent les mythes ! Nous ne sommes pas près de nous débarrasser du fantasme de la souillure qu’il faut laver. Dans notre imaginaire moderne, la détox est susceptible de nous débarrasser de tout ce qui entrave le bon fonctionnement de notre organisme.
À ceci près que la souillure première a été remplacée par une armée d’ennemis qu’il faut combattre. Nous ne sommes plus dépositaires d’une faute originelle, mais victimes de notre mauvaise hygiène de vie ainsi que du monde extérieur (stress, pollution,
excès de nourriture, de tabac, d’alcool…). Une liste qui ne cesse de croître, alimentant un peu plus chaque jour notre angoisse d’être intoxiqués. Croyance tenace et culpabilité essaiment dans l’inconscient des scories autrement plus polluantes ! Notre premier geste détox consiste à nous débarrasser de l’idée selon laquelle nous serions contaminés par des substances invisibles. « Le corps produit en permanence des composés toxiques, via la respiration et la digestion notamment », explique Robert Barouki, directeur de l’unité de recherche pharmacologie, toxicologie et signalisation cellulaire à l’Inserm. Il faut donc accepter l’idée de vivre avec un organisme légèrement intoxiqué, ce qui en soi ne comporte aucun danger. La nocivité commence avec l’excès.

Faisons confiance à notre corps

Pour éviter que cette toxicité que nous fabriquons naturellement ou que nous subissons ne s’accumule, le corps possède un système de détoxification si efficace que même les produits dépuratifs les plus élaborés ne pourraient lui faire concurrence. « Tout ce qui arrive dans le sang passe par le foie, qui agit comme un filtre, souligne Alain Raisonnier, ancien professeur de biochimie à l’université Paris-VI. Il laisse passer les nutriments indispensables à la vie et retient les substances potentiellement dangereuses.
Pour se débarrasser de celles-ci, il produit des enzymes qui les rendent inoffensives et qui permettent leur élimination par les reins et les urines. » Un système qui fonctionne parfaitement pour les toxiques endogènes, fabriqués par le corps. Ainsi, la digestion de la viande engendre une production d’ammoniac, délétère pour le cerveau, que nous transformons en urée facilement éliminée par les reins.
En revanche, notre système peut se laisser déborder lorsqu’il est confronté à trop de toxiques exogènes, issus de l’environnement : pesticides, polluants organiques persistants, benzène notamment. « Rien, dans notre patrimoine génétique, ne nous a préparés à éliminer ces substances, remarque Alain Raisonnier. Si le foie s’adapte et arrive à en détruire la plus grande partie, certaines persistent dans l’organisme. » Cependant, nuance le spécialiste, le foie n’utilise que 15 à 20 % de son potentiel et peut tout à fait fournir un effort lorsque cela est nécessaire. Pour les naturopathes, migraines, fatigue, troubles de l’immunité et perturbations du système digestif sont autant de manifestations d’un corps « encrassé ». Pour y remédier, ils proposent d’alléger la charge de travail du foie et de favoriser les processus d’élimination digestif et urinaire, le temps d’une cure de trois semaines, afin que tout rentre dans l’ordre.
Comment ? Hydrothérapie du côlonmonodiète ou, plus sûrement, jeûne. Cependant, pour de nombreux médecins allopathes, cette folie de la détox n’a aucun sens d’un point de vue physiologique. Il faut résister à la tentation d’une diète excessive, car les carences nutritives, doublées d’une saturation de toxines, provoquent une chute du taux de sucre dans le sang et, par là même, une baisse du moral… D’autant que nous ne sommes pas égaux face aux toxiques. L’hérédité, l’état général de santé ou les hormones influent sur notre capacité naturelle à nous autonettoyer. « Il n’existe aucun remède miracle pour améliorer la capacité de l’organisme à se détoxifier, insiste Robert Barouki. La prévention et le bon sens restent les meilleures solutions. »
Voilà une idée raisonnable que celle de faire confiance à son corps pour se libérer de ce qui pèse. Boire environ un litre par jour d’eau minérale pour favoriser le bon fonctionnement des reins, faire de l’exercice pour réveiller son corps après la période hivernale, alléger son alimentation pour retrouver de l’énergie… En médecine chinoise, le foie est l’organe du printemps, ce qui ne doit rien au hasard, c’est la saison idéale pour prendre soin de soi.

Savez-vous parler détox ?

  • Détox : de l’anglais detox, qui désigne une cure de désintoxication à l’alcool ou à la drogue. Inconnu du dictionnaire français, il est utilisé par abus de langage pour désigner le processus par lequel le corps se débarrasse de ses toxines.
  • Toxines : substances protéiniques d’origine biologique toxiques pour l’organisme.
  • Toxiques : pesticides, pollution intérieure, aliments transformés…, tout ce qui est étranger à notre corps, dont la nature ou l’excès sont nocifs pour notre santé.
  • Détoxification : processus naturel pour chasser à la fois les toxiques et les toxines de l’organisme.

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  • Mettre notre foie au repos

    L’hiver, notre foie n’est pas à la fête car il n’aime ni le froid ni les excès. Pour lui redonner du tonus et l’aider à passer le réveillon, misons sur l’artichaut, le citron ou… la monodiète de pommes de terre !

Les Chinois considèrent le foie comme l’organe majeur de l’harmonie corporelle : il gère l’énergie, assure sa répartition dans l’organisme et stocke le sang afin de le diff user lorsqu’un organe en a besoin. L’énergie du foie nourrit aussi d’autres tissus (tendons, muscles, ongles) : les taches et la friabilité des ongles sont d’ailleurs un bon indicateur de la santé du foie. Il fi ltre le sang et les toxines qui vont avec, secrète la bile qui permet l’élimination des graisses . C’est un organe chaud (41 °C) – le foie n’aime ni le froid ni les excès – et silencieux – il ne se manifeste pas directement.
Lorsqu’il sature, il génère fatigue, maux de tête, sensation de lourdeur, problèmes de transit, nausées, mauvaise haleine… « D’où l’intérêt de le préparer avant les fêtes, prévient Corinne Gonnet, médecin urgentiste et nutritionniste, qui recommande de le mettre au repos en évitant les aliments industriels (viennoiseries, quiches, pizzas et autres plats préparés), riches en graisses saturées et en sel. Privilégions au contraire les aliments basiques (légumes, fruits…), et évitons les aliments acides (sucres raffi nés, produits laitiers, céréales blanches…). »
Dans les jours qui précèdent les repas chargés, misons sur l’artichaut, antioxydant et dépuratif, et sur le citron, qui facilite le travail d’élimination de la bile. Barbara Boutry, naturopathe, conseille vivement un repas construit autour d’un seul aliment le soir pendant une semaine. Par exemple, une monodiète de pommes de terre (en évitant les frites) pour leur côté alcalescent qui aide le foie à se régénérer. La naturopathe préconise aussi les plantes.
Parmi elles, Chrysanthellum americanum et Desmodium adscendens, qui stimulent la sécrétion biliaire et le foie. On les trouve en gélules et en extrait dans les magasins spécialisés. Si l’on est sujet aux troubles intestinaux, la prise d’un probiotique avant, pendant et après les fêtes protège la flore intestinale et régule le transit.

S'alléger

  • Matin 
    Purée de fruits : passer au mixeur une banane, un demi-pamplemousse et un citron.
  • Midi 
    - Salade de radis noir râpé, avec un oignon doux émincé, arrosée du jus d’un demi-citron et d’une cuillerée à café d’huile d’olive. 
    - ou Artichaut vinaigrette au curcuma (citron, huile de colza, curcuma, sel, poivre). Poisson blanc à la vapeur, avec un fi let d’huile d’olive et du romarin, accompagné de riz complet. 
    - Dessert : compote de pommes à la cannelle.
  • Soir 
    Bouillon aux plantes aromatiques : faire fondre dans un demi-litre d’eau bouillante un cube de bouillon de légumes dégraissé et laisser infuser cinq minutes un bouquet de thym et de romarin.

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  • J’ai testé : une détox sur-mesure

    Cure de raisin, semaine de jeûne et marche… face à la multiplication des offres détox, difficile de savoir, la saison venue, quelle formule choisir pour éliminer au mieux ses toxines. Envie d’alléger la digestion, d’arrêter de fumer, ou simplement de retrouver une nouvelle vitalité, chaque programme a des spécificités qui ne correspondent pas toujours à nos attentes ou à nos besoins. La solution résiderait-elle dans des programmes ultra-personnalisés ? Nous avons testé pendant un mois la Cure Vital… Le point semaine après semaine avec notre journaliste.
  • « Je n’ai jamais été acquise à la cause de la détox… Certes, j’entends les arguments de ses partisans (un mois pour éliminer ses toxines, retrouver la forme et le sommeil, purifier son organisme, etc.) mais j’ai toujours été convaincue qu’il valait mieux mener une vie saine tout au long de l’année plutôt que de mettre son organisme au repos deux fois par an. Reste qu’en cette rentrée 2009, je me sens particulièrement fatiguée, très stressée et passablement déprimée. Alors pourquoi ne pas laisser sa chance à la détox ? A l’approche de ma cure, je pars donc curieuse mais légèrement dubitative…

    Le programme

  • Arrivée au centre Vital de Boulogne, je suis positivement surprise par le programme et la prise en charge. L’accueil est chaleureux, les conseillers disponibles et la cure assez impressionnante, du moins pour une néophyte comme moi. Son postulat : faciliter la revitalisation en un mois par une cure sur mesure, spécialement adaptée aux citadins pressés. Premier point positif : j’ai envie de me sentir mieux, je suis volontaire et prête à faire des efforts dans la limite du raisonnable, j’ai donc le profil.
    Sur le papier, la formule s’articule autour des deux grandes étapes classiques de la détox : 
    - La détoxination : on commence par favoriser l’élimination et la purification corporelle. On accélère le travail naturel de l’organisme avec une séance de sauna japonais (principe du Iyashi Dôme, machine à infra-rouges longs qui stimule la sudation) et de détoxination par les pieds. 
    - La revitalisation : on commence par un bilan (Iomet, conseillé par de nombreux spécialistes de la diététique, me dit- on) pour découvrir son terrain nutritionnel. Après un long questionnaire sur l’état de la peau, les soucis de digestion, la fréquence (ou non) d’infections, la fragilité osseuse et même l’humeur, l’analyse nous indique si l’on est plutôt carencé, neurosystonique (sujet au stress), ou sujet à l’acidité. S’en suit des conseils nutritionnels personnalisé et un programme de complémentation alimentaire à suivre pendant un mois, à la maison.
    Sur le terrain, après une première séance qui sert d’évaluation pour mettre la cure en route, on revient sur place chaque semaine pour se détoxiner et faire le point sur l’avancée et le ressenti de la cure. J’aime d’ailleurs particulièrement cette idée de suivi. Moi qui n’aime pas me contraindre, la formule m’obligera à adopter un minimum de sérieux.

    Semaine 1 : le dilemme de l’alimentation

    Les surprises commencent avant même le début de la cure, dès le bilan. L’analyse nutritionnelle m’apprend que je suis « du terrain hypo-glycémique », que ma tendance à manger trop de sucres provoque chez moi des coups de pompe, des fringales. Moi qui avais l’impression d’être extrêmement pointilleuse en ne mangeant jamais de sucres raffinés et en privilégiant l’édulcorant… je déchante. D’ailleurs Alexandra Gasvévitch, l’experte en nutrition du centre, en profite pour me remettre certains points sur les i : « A manger trop d’édulcorant, on dérègle la production d’insuline par le cerveau. Sa surconsommation est souvent à l’origine de surpoids à long terme et parfois même de diabète. » Sachant que je consomme plus d’un litre de soda light par jour, je m’en mords déjà les lèvres.
    Un premier constat qui vient vite ébranler mes certitudes et ce n’est pas là, le dernier. Quand vient le moment de lire mon programme nutritionnel, je suis étonnée de voir que la cure se base sur le très controversé régime groupe sanguin. Son fondement : nous n’assimilons pas les aliments de la même manière en fonction de notre groupe sanguin. Etant du groupe A, je dois ainsi privilégier tous les fruits et légumes bio, de saison – ou presque - tout en veillant soigneusement à éviter le blé, la tomate, le melon, les laitages… La liste s’allonge et je commence à craindre que la cure ne soit plus contraignante que prévue. Seul avantage immédiat : étant végétarienne, je ne viendrai pas à souffrir du peu de viande qu’il préconise. J’en profite tout de même pour préciser à mon interlocutrice que le régime a été décrié par manque d’études médicales venues le valider. Elle me soutient pour sa part que les résultats qu’elle a eu l’occasion d’observer sur les précédentes curistes sont sans équivoque. Je suis dubitative, mais je décide de jouer le jeu.
    Je rentre chez moi les bras chargés de conseils diététiques et de compléments alimentaires (chrome et cocktail vitamique en tête de liste) bien décidée à être rigoureuse. Mais le bât commence à blesser dès mes premières courses : dans mon supermarché, pas de céréales sans blé pour mon petit déjeuner, pas d’huile d’olive bio première pression à froid. Si je trouve mon bonheur au supermarché bio du coin, la note est salée : à plus de 5 euros le muesli à la quinoa ou le sirop d’agave, à près de 12 euros la bouteille d’huile, la cure s'annonce assez douloureuse côté budget. Je décide aussi de prendre quelques largesses : pas question de me mettre au lait de soja, l’épreuve matinale est insurmontable. Je reste sur mon lait écrémé classique, ma seule entorse à ma nouvelle diète.
    Malgré ces premiers balbutiements, je suis assez stupéfaite dès la fin de la première semaine. Le changement de régime s’est déroulé sans encombre, la complémentation ( à prendre trois fois par jour) devient vite un réflexe et les premiers signes positifs se font sentir. Je ressentais des grands coups de fatigue en fin de matinée et en milieu d’après-midi ; ils semblent s’être évanouis. Je me sens globalement plus en forme, mon appareil digestif ne cesse de me remercier et je ne me réveille plus la nuit pour grignoter. Alors effet placebo ou véritables résultats : la réponse en deuxième semaine !
  • Semaine 2 : du bonheur de s’occuper (un peu) de soi

    Après une première semaine d’adaptation, j’aborde la suite de ma cure détox avec une sérénité qui me suprend. Le régime se passe sans anicroche et surtout, je suis ravie d’avoir, une nouvelle fois la perspective de mon duo bien-être : le Dôme et la détoxination des pieds.
    A priori, je ne suis pas une grande amatrice de ce genre d’activités… Bien au contraire, je me classe volontairement dans la catégorie des hyperactives qui préfèrent se défouler une heure sur un vélo plutôt que faire une pause. Et pourtant, dès la première séance, je suis conquise par cette formule de détoxination, à commencer par le Dôme.
    Le principe : on s’allonge, nue comme un ver, pendant une demie-heure dans cette étrange machine cylindrique… et on sue, à très grosses gouttes. On est loin du sauna ou du hamman, qui sont souvent trop chauds, parfois même oppressants. Ici, la sudation se fait en douceur, et la tête étant à l’air libre, je m’offre même le luxe d’une petite sieste. Mais ce que je préfère, de loin, c’est la fin de séance : je me relève détendue et allégée, avec un profond sentiment de quiétude. Je prends mon temps pour m’essuyer et me badigeonner de crème hydratante. J’ai vraiment l’impression de me couper du monde, de cette vie parisienne un peu trop difficile en cette rentrée mouvementée. Je me sentais retenir mon souffle en permanence ; là, j’arrive enfin à me détendre.
    Vient ensuite la détoxination par les pieds et je me surprends à me prendre au jeu. Il faut dire que là aussi, tout est étudié pour lâcher prise. Un fauteuil ergonomique, une bouillotte chauffante calée sur les reins, un bain de pieds bien chaud et un masque qui diffuse de l’oxygène visiblement enrichi aux huiles essentielles… Je m’installe et je recommence à somnoler de plaisir. Au bout d’une demi-heure, une sonnerie m’indique que la séance est terminée. Je jette un œil à la couleur de l’eau : elle est noire, ou presque. Alexandra m’indiquait la semaine précédente que plus l’eau est sombre, plus l’organisme est ‘toxifié’. J’ai encore des progrès à faire !
    Après cette deuxième séance « bien-être », je finis par réaliser que, pour que ma cure détox soit efficace, il faut vraiment que j’arrive à lever le pied. Le stress est lui aussi source de toxines, et avec toute la bonne volonté du monde, je n’arriverais pas à partir du bon pied pour l’hiver si je n’arrive pas à me détacher un peu de la tumulte professionnelle, à prendre du temps pour moi… Et c’est bien là que le bât blesse : si j’arrive à me fixer des nouvelles règles d’hygiène alimentaire, il m'a jusqu'alors été impossible de ralentir le rythme, de donner moins d’importance à mon travail, de prendre du recul par rapport à un quotidien tellement surchargé qu’il en devient parfois oppressant. Là encore, j’ai du travail à faire !

    Semaine 3 : un tournant décisif ?

    Avec le début de ma troisième semaine de détox, les choses se compliquent… Grosse pression au travail, horaires à rallonge et soirées entre amis prévus tous les soirs de la semaine : je jongle entre très gros stress et course après le temps. Moi qui ai naturellement tendance à composer en grignotant, la tentation est forte, très forte. Et quand mes collègues rapportent une boite de bonbons au bureau, impossible de résister.
    Et cette première entorse à ma cure détox n’est pas la seule du moment. Difficile d’expliquer aux amis qui vous invitent à dîner que vous ne pouvez manger ni blé, ni tomate, ni melon, ni viandes (ce qu’ils ont heureusement fini par comprendre avec le temps). Résultat, même si je fais attention, je finis inévitablement par consommer certains des aliments fortement déconseillés pendant ma cure. Là encore, j’en reviens toujours à la même conclusion : impossible de faire une cure détox efficace sans véritable rupture avec son rythme quotidien. Problème, c’est un compromis que visiblement je n’arrive pas à faire.
    Je partage mes inquiétudes avec Alexandra lors de mon passage au centre Vital et à mon grand soulagement, la maîtresse des lieux se veut rassurante. L’essentiel de la cure est de se faire du bien, pas de se priver à outrance et de culpabiliser parce qu’on n’y parvient pas. Elle me recommande donc un régime express de trois jours pour compenser mes excès. Au programme : trois jours de jus de fruits et légumes bio, de légumes vapeur et un minimum de protéines. Si je suis rassurée de voir que la cure est plus « flexible » que je ne le pensais, reste à passer à la phase monodiète améliorée… Mon ressenti, la semaine prochaine !

    Semaine 4 : le bilan

    En abordant ma dernière semaine de cure, je me lance dans la fameuse mini monodiète de 3 jours. Première appréhension : le petit-déjeuner est uniquement constitué de jus de fruits et légumes (carottes, citron et pommes, pour être exacte). Moi qui adore cette première collation et qui peine à être de bonne humeur sans petit-dej copieux, je stresse : comment tenir jusqu’à midi. L’angoisse est d’ailleurs partagée par mes proches qui se demandent bien comment ils vont pouvoir m’aborder sans mon bol de céréales dans l’estomac.
    Je me lance donc samedi matin, convaincue qu’il vaut mieux éviter de faire subir ma mauvaise humeur à mes collègues. Et là encore, je ne suis pas au bout de mes surprises : loin d’être à cran une heure plus tard, j’arrive à me contenter tranquillement de mes jus matinaux tout au long des trois jours. Je compense la faim de fin de matinée en buvant un thé : les conseils de ma mère auront fini par payer. Les autres repas se déroulent sans anicroche : moi qui suis une grande habituée des légumes vapeurs, je ne vois pas mon régime foncièrement bouleversé et je prends plaisir à découvrir les jus de légumes bio avant chaque encas. Au bout des trois jours, je suis plutôt satisfaite et surtout plus légère. 
    Finalement, après mon mois détox, le bilan est plutôt heureux : je dors mieux, ma digestion se porte à merveille et je me sens apaisée, moins stressée. Le grand plus que je tire de cette expérience reste le changement d’habitudes alimentaires : alléger mon apport en laitages, en protéines et en blé s’est révélé tout à fait judicieux. Je continuerai donc avec plaisir sur ma lancée de yaourts au soja et de nouvelles céréales (épeautre, avoine et compagnie, qu’on oublie trop souvent).
    Reste un petit bémol : en cette fin de détox, je ne sens pas vraiment l’élan de vitalité auquel je m’attendais. Un constat en demi-teinte auquel je m’attendais : vu mon rythme de travail, je ne suis jamais vraiment arrivée à concilier cure et lâcher prise. Je vois aujourd’hui que le compromis était essentiel… A noter pour l’hiver prochain.
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  • Je détoxifie mon organisme

    Après les fêtes, notre organisme accuse souvent le coup d’une alimentation trop riche, trop copieuse. Pourquoi ne pas saisir ce début d'année pour purifier notre corps de tous ces excédents ? Chico Shigeta revient sur quelques réflexes détox.

Une cure détox peut nous permettre de retrouver cette légèreté que nous avons tous tendance à perdre avec les fêtes. Si l’idéal est de la prolonger pendant trois semaines, détoxifier notre organisme le temps d’un week-end peut déjà être bénéfique. L’intérêt : la cure nous permet de mettre au repos et de stimuler nos organes d’élimination – les reins, mais surtout le foie. Quelques pistes purifiantes :
- Côté repos, veillez à privilégier les végétaux qui sollicitent très peu le foie. L’idéal : manger des fruits et légumes crus – à l’exception des personnes souffrant de troubles intestinaux. Dans le cadre d'une cure de deux jours, veillez à manger uniquement des végétaux. Pour une cure de trois semaines, consacrez la première semaine aux fruits et légumes avant d’introduire progressivement des viandes blanches la deuxième semaine, puis les céréales. A proscrire autant que possible : les viandes rouges, les laitages et les sucres, qui fatiguent le foie.
- Pour stimuler les organes d’élimination, les végétaux sont aussi des alliés de taille. L’eau florale de genévrier permet de drainer les reins et favorise le bon fonctionnement du foie. Tout au long de la cure, diluez-en 10ml dans 1,5 litres d’eau, à boire tout au long de la journée. A noter : l’eau de genévrier peut être remplacée par du jus de citron, qui facilite, lui aussi, l’élimination. Enfin, il est possible de compléter le tout par des massages du ventre à base d'huiles essentielles drainantes - citron, genévrier ou géranium. Associé à des exercices de respiration profonde, le massage stimule toutes nos fonctions internes, de l’élimination à la digestion.
- Pour optimiser les effets de la cure, prenez un bain… mais pas n’importe lequel ! Remplissez votre baignoire d’eau très chaude et d’une dose de sels de bain. En l’espace de 15-20 minutes, la chaleur devrait vous permettre de transpirer et favoriser ainsi le processus d’élimination. La clé d’un bain efficace : faire couler l’eau à hauteur de nombril pour que le corps produise sa propre chaleur et ne bénéficie pas uniquement de la température de l’eau. A renouveler deux à trois fois par semaine tout au long de la cure.
                                         

Un week-end pour se chouchouter


Un week-end rien qu’à soi, sans stresser ni culpabiliser ? On en rêve toutes. Mais on ne se l’autorise pas. Et si on osait… Au programme : les soins plaisir qu’on ne prend jamais le temps de faire.
Du temps pour tout, sauf pour soi : 36 % des Françaises se plaignent de n’avoir jamais un instant de libre. On mange quand on peut ou quand on doit. On dort – statistiquement de moins en moins – quand on a fini, pas quand on a envie. Et « s’occuper de soi » confine à l’exploit, voire au scandale, en tout cas à la culpabilité rampante. Les contraintes existent, c’est vrai, mais personne ne gagne rien à s’engager dans une compétition sacrificielle. A courir trop vite, on se perd de vue et on reproche aux mieux aimés l’abandon de ses forces et de ses plaisirs. S’arrêter deux jours ou rêver une heure dans son bain, s’hydrater ou se masser… Cette pause-douceur ne réconcilie pas seulement avec soi-même : elle permet de récupérer de la bonne énergie, à donner.

Arrêter sa montre pour retrouver ses rythmes

Deux jours à soi, chez soi. En tête à tête avec ses besoins et ses envies. Et si ces quarante-huit heures sont vraiment impossibles à prendre, on décide de s’octroyer tout de même des parenthèses. Une soirée ou le dimanche après-midi, par exemple. Et pendant ce temps on oublie l’heure officielle. Car tout concourt d’ordinaire à faire perdre ses rythmes propres, intimes : on obéit aux horaires de travail, au timing des obligations maison, etc. La seule horloge à respecter, c’est la sienne. On mange quand on a faim, on dort quand on a sommeil. C’est délicieux de renouer avec ses sensations enfouies, et très instructif ! On redécouvre les besoins muselés de son organisme, on s’en souvient ensuite pour « aménager » au mieux ses horaires imposés et modifier un peu ses habitudes : boire plus régulièrement, manger moins vite et, peut-être, moins et plus souvent, etc. Avec cet arrêt sur belle image, le corps retrouve une sorte d’innocence originelle.

Boire et manger : du pur, du doux, du régressif

Il réapprend aussi à éliminer : lorsqu’on est au repos, la diurèse est plus abondante. Il faut boire. De l’eau, du thé vert, du bouillon, des jus de fruit frais… Et l’opération « dégonflage » est d’autant plus efficace qu’on allège aussi le travail digestif. L’estomac se calme à n’être ni bousculé ni surchargé. Les sensations de faim et de satiété reviennent dans leur vérité. Pendant quelques heures, on peut avoir envie de vivre, comme le dit joliment Paulina, « la cuillère à la bouche » : soupe de légumes, compotes, yaourts… Ou de se faire de minuscules sandwichs à tout ce qu’on aime. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : manger d’abord ce qui nous fait plaisir. Et pensez à la plus innocente des voluptés : le goûter, avec son thé ambré et ses langues de pain d’épice laquées de sucre blanc. Faites léger, mais surtout, faites tendre

Une peau rose de plaisir

La peau aussi se fatigue à courir. Stressée, flapie, elle a besoin d’être nettoyée en douceur et « pansée ». Dominique Rist, directrice adjointe de la formation chez Clarins, recommande d’exfolier son visage et son corps pour les débarrasser des cellules mortes, activer la circulation superficielle et permettre une meilleure pénétration des produits actifs appliqués ensuite. 
« Mettez une bonne noisette de Doux Peeling dans votre main, malaxez et appliquez comme une crème de soin sur tout le visage, contour des yeux excepté. N’oubliez pas le pourtour des lèvres, le cou et le décolleté. Appuyez un peu du plat de la main pour faire adhérer. Ne procédez pas, ensuite, par petits mouvements circulaires, trop appuyés et agressifs, mais à gestes amples, en maintenant bien les tissus. Rincez à l’eau tiède et séchez.
Pour le corps, procéder sur une peau humide, c’est plus doux : grosse noix de Gommage Exfoliant dans la main, malaxage, application en couche sur tout le corps et frictions généreuses. Vous pouvez ajouter du gel douche au produit gommant : ça lave, ça mousse et ça exfolie en même temps.
Pour le dos, utilisez le Mass-Mouss, une fleur de lavage qui permet d’atteindre le bas des omoplates, mais évitez le gant ou la lanière de crin. » Comme Dominique, nous préférons la gratouille douce au récurage sanglant, et les gants en synthétique au crin trop dur. On peut aussi, sous sa douche ou dans son bain, se savonner abondamment au pain ou au gel dermatologiques et à la loofah. Naturellement, ultime rinçage à… l’eau froide !

Des masques tendres comme des nounous

Après le gommage, massez votre corps avec un lait onctueux et posez un masque-réconfort sur votre visage. Les trois produits cités par Mireille C., notre dermatologue, sont remarquables : Sensaï de Kanebo peut s’utiliser le soir et se garder toute la nuit, ou plusieurs heures dans la journée. Fluide et généreux, il contient de l’essence d’abricot et un Amplificateur d’Effet Barrière, qui adoucissent, regonflent et raniment l’épiderme.
Le Triple Crème Réhydratant d’Estée Lauder accroît la teneur en eau de la peau de 70 % en quinze minutes d’application ! Cette eau « super-réhydratée » encapsulée dans des huiles émollientes, à leur tour entourées d’eau, souffle un air pur gorgé d’humidité bienfaisante sur le visage.
A côté de ce masque irremplaçable, on ne peut pas ne pas citer le dernier-né de la marque, le Re-Nutriv Lifting Intensif Masque. Acide hyaluronique, protéines de petit lait, vitamine E, il fouette en douceur les peaux les plus épuisées et les régénère.
« Last, but not least », Hydra-Flash de Sisley, frais et fondant, dont la sérine, naturellement présente dans les tissus cutanés, fixe l’eau et en empêche la déperdition. D’application délicieuse, il attendrirait un bout de corne.
Pour les inquiètes et les hyper-réactives, rappelons la douceur de nounou du Masque Apaisant Hydratant Avène : tout crémeux, tout pur, il contient 73 % d’eau thermale, soulage instantanément tiraillements et irritations, et ramène un niveau d’hydratation optimale. La peau en devient aussi douce que lui.
Et pour finir, un dangereux délice : le Masque de Massage Raffermissant Shiseido Benefiance. On se l’étale, on se le masse en insistant sur les points de pression shiatsu (la technique est expliquée), on sent fondre sous ses doigts des granules de vitamine E et « filocher » dans l’épiderme plein de principes humectants, on se regarde, et on se trouve rayonnante. C’en est presque immoral !

Des pieds et des mains massés et aimés

Par manque de temps, on sacrifie toujours ses extrémités. Marie-France, manucure chez Lucie Saint Clair, conseille de dédier une nuit en solitaire à nos mains, ces éternelles desséchées. On les enduit copieusement de crème très grasse – Avibon ou Neutrogena formule concentrée –, on enfile une paire de gants de coton blanc et, au matin, le jour se lève sur une paire de petites pelotes de soie !
Pour le limage, ponçage, lissage, elle est plus circonspecte. Pas de grandes manœuvres intempestives ni de séance de coupe-coupe aux ciseaux qui risqueraient d’abîmer la matrice de l’ongle. On peut repousser ses petites peaux sur doigts encore humides avec une serviette éponge rugueuse ou, très précautionneusement, avec un bâtonnet entouré de coton, limer ses ongles à petits coups réguliers sans trop dégager les côtés et, surtout, recommencer à les nourrir avec la Crème à l’abricot (Dior).
Pour les pieds, mêmes réserves : Anne-Marie, pédicure médicale chez Sothys, redoute les pédicuries sauvages et insiste sur le soin lissant-hydratant : « Quand on prend son bain, on peut nettoyer le pourtour de ses orteils à la brosse à ongles, ça élimine les petites peaux. On doit en profiter aussi pour se faire un gommage des pieds, en insistant sur les talons et les rugosités avec un produit à grains épais. Moi, j’utilise la crème anti-callosités d’Akiléine. L’important, c’est de sécher soigneusement et de bien hydrater ensuite. La Neutrogena pour pieds desséchés est idéale pour les peaux très sèches. On a tout intérêt à la garder une nuit entière dans des socquettes en coton. »
Pour le raffinement final, ne vous énervez pas à (mal) poser du vernis. Enlevez plutôt la laque restante (Anne-Marie recommande de ne jamais la garder un mois : cela dessèche et « asphyxie » la kératine), et polissez vos ongles à la pâte spéciale et au polissoir en peau de chamois (parfaits à l’Institut Laugier). Ils auront un brillant rosé de coquillage.

Des cheveux soyeux et vivants

Le stress les malmène, le repos et le retour à soi-même les requinquent. Les cheveux sont de grands sensibles : « C’est une matière vivante, poreuse, qui “prend” la pollution et la fatigue, se salit et se ternit très vite, explique Leonor Greyl.
Si vous avez un peu de temps, recalez-vous sur les bons gestes : brossage soigneux tête en bas, pour éliminer la poussière et ramener vers les pointes souvent sèches le sébum du cuir chevelu ; massage de celui-ci à doigts fermes pour activer la circulation ; soin nutritif régulier ; et shampooing deux fois par semaine minimum. »
Pour le soin, elle conseille d’étaler sa fameuse – et superbe – Huile de Palme, puis de la brosser pour la faire pénétrer dans la fibre capillaire et protéger la kératine. Sous une serviette chaude, on la garde une heure, un après-midi ou toute la nuit. Leonor Greyl vient aussi de mettre au point le Masque Fleurs de Jasmin, aux huiles essentielles et végétales, aux acides organiques et aux protéines. Il peut s’appliquer, avant shampooing, sur cheveux secs et sa légèreté de crème fouettée comme sa divine odeur en font un « bonnet » délicieux. Nous aimons aussi, chez Furterer, la classique – mais épatante – Crème Revitalisante au Karité et les ampoules d’Huile de Carthame. Et chez Carita, un mélange-miracle à patouiller soi-même (c’est doux et ça sent bon !) : un peu de Fluide de Beauté 14 délayé dans une noix de Crème Energétique. En plus, ça fait des mains de rêve, car ce Fluide montre autant de talent pour le corps et le visage !
Quand vous passez au lavage, fixez pour toujours les conseils de Leonor : « Mouillez vos cheveux à l’eau tiède, pas chaude. Malaxez votre shampooing dans le creux de la main pour pouvoir le répartir régulièrement. Massez votre cuir chevelu. Rincez. Procédez à un second tour si vous voulez. Pour le rinçage final, eau froide puis quelques gouttes de vinaigre mélangées à deux verres d’eau minérale (non calcaire). Vous allez voir vos cheveux se remettre à vivre. » Se remettre à vivre… Il faut bien deux jours pour ça !

Psy : Osez transgresser

Pourquoi est-il à la fois si délicieux et si difficile de s’offrir un week-end tout à soi, libéré des convenances et du sérieux ? A cause d’enjeux inconscients à l’œuvre en chacun de nous.
  • Transgression narcissique. N’écouter que son besoin de sommeil, de bain chaud, de douceur, revient à régresser au stade du narcissisme infantile, à la période où l’on était « Sa Majesté le bébé ». Or éducation et morale nous enjoignent de ne pas nous centrer sur nous-même et condamnent les satisfactions dites égoïstes.
  • Transgression pulsionnelle. Abandonner les lois de la diététique et succomber au plaisir de manger des pâtes au beurre ou des tartines de chocolat – nourritures enfantines par excellence – nous permet de jouir du libre exercice de la pulsion orale.
  • Transgression intellectuelle. Passer son week-end à regarder des séries télé débiles, c’est échapper au cadre du bon goût intellectuel dans lequel nous nous enfermons pour donner l’apparence du sérieux. Pour les êtres enclins à la culpabilité que nous sommes, transgression rime avec punition. Nous n’oserions donc jamais nous y livrer si n’existait pas, simultanément, le délicieux plaisir de violer les interdits.
( I.T.)

Digestion : Repos !

Pour se défatiguer, se détoxiner et dégonfler, Sylvie Bertin, naturopathe et ancienne Miss France, conseille la mise au repos du système digestif. Sur 24 heures, un jeûne hydrique ou une monodiète.
  • Le jeûne « Jamais plus d’une journée sans suivi médical. Pour que le temps paraisse moins long, je suggère de le faire du déjeuner au déjeuner. Petit déjeuner habituel, en préférant les biscottes au pain, plus digestes, et la confiture au miel qui fermente lorsqu’il est mélangé aux amidons. Déjeuner léger : poisson et légumes vapeur, ou pâtes ou riz complet et légumes vapeur. Ensuite, plus rien jusqu’au déjeuner du lendemain, pris sur le même schéma. Vous n’aurez sauté qu’un dîner et un petit déjeuner, et vous aurez décrassé votre organisme sans dépérir ! Surtout, buvez un litre et demi de liquide dans la journée. Pour les tisanes, pensez à un mélange qui facilite l’élimination et stimule intestins, foie et reins : pissenlit-fumeterre-chiendent-bouleau et/ou queues de cerise par exemple. »
  • La monodiète « Je recommande souvent la pomme : c’est délicieux et “mangeable” sous différentes formes. Pendant une journée, croquez, pressez en jus frais, râpez, “compotez”, cuisez au four et ne mangez que cela. »

Conseil

“Marcher en forêt apaise les tensions” (Hervé Corre)
S’occuper de soi c’est aussi s’aérer un peu. Professeur d’éducation physique, Hervé Corre propose des programmes personnalisés – dont la marche en fôret – pour permettre à chacun de retrouver son équilibre.
Psychologies : Pourquoi préconisez-vous la marche en forêt ?
Hervé Corre : L’isolement dans la nature couplé à l’effort permet de renouer avec des sensations physiques et des besoins fondamentaux – faim, sommeil – et de faire tomber les tensions accumulées en ville.
L’équipement idéal ?
Du confortable : de bonnes chaussures de marche et des matières qui respirent (coton, Goretex). Par temps froid, couvrez-vous la tête et inspirez par le nez ou à travers une écharpe. Cela évite la morsure du froid dans les poumons. 
Comment marcher ?
Surtout, faites-vous plaisir ! Certaines personnes ont besoin de se défouler, d’autres de déambuler en regardant les arbres. Mon conseil : ne visez pas la performance. Privilégiez le temps – 3/4 d’heure minimum – à la distance et laissez-vous aller. La décontraction viendra tout naturellement après l’effort.

Témoignages

Mireille C., dermatologue : “Rien à faire… Rien à dire… Seulement reprendre mes marques”
Elle consulte à l’hôpital, s’occupe des relations publiques et joue les décoratrices pour la société de son mari, veille sur toute la famille, voyage sans arrêt… C’est dire que Mireille a un planning de star et des essoufflements de coureur de fond. « Deux jours chez moi, sans rien à faire ni… à dire, à seulement reprendre mes marques. La veille, je vais chez Lucie Saint Clair pour une coupe, une couleur et un soin des mains. Pas question de traîner en vieilles pantoufles et cheveux gras, façon convalescence glauque. Amorcer la pompe remise en beauté avant de s’arrêter donne l’envie de continuer chez soi. Ma grande préoccupation, c’est de réhydrater ma peau malmenée par l’avion, le stress et un peu trop de soleil ! En bonne dermato, j’aime les lignes type Avène ou La Roche-Posay, mais, ces jours-là, je me mets aussi en vacances de réflexes professionnels et je me « regonfle » avec des masques Kanebo, Estée Lauder ou Sisley. Je pense à boire beaucoup : thé et eau. Et je m’offre le goûter de mon enfance : un pain au lait crénelé de petites dents – très important, les petites dents – que je fourre de deux ou trois carrés de la Maison du Chocolat. Dans la semaine qui suit, j’ai l’impression d’écouter mes patients d’une oreille neuve. »
Jacqueline M., confiseuse : “Méditation, respirations, et au lit !”
Elle vend des thés et des chocolats à perdre la tête, et la perd souvent ! Entre ses « goûtages » quotidiens et la gestion d’une des plus belles confiseries de Paris, Jacqueline ressent parfois le besoin aigu de reposer sa tête et son estomac : « Je profite de mon jour de fermeture, le dimanche, pour me bricoler une petite cure sur mesure. La veille, trempage de mes graines de tournesol. Le matin, confection d’une énorme soupe de légumes frais et souvent bio, et pose d’huile d’olive ou d’Huile de Palme Leonor Greyl sur mes cheveux. Ensuite, j’allume un bâtonnet d’encens darshan, méditation, respirations, et au lit ! J’écoute des cassettes de relaxation, je lis et je plonge dans le sommeil. Je me lève seulement pour me laver les cheveux et attraper un bol de soupe ou une coupelle de graines germées. Le lendemain, j’ai le ventre dégonflé, les traits repassés et une énergie à redécorer toutes les vitrines ! »

1 commentaire:

  1. J'utilise divers méthode de détox.
    j'en suis contente mais j'ai eu beaucoup d'informations différentes suivants les personnes et les blogs que j'ai consulté.
    En plus de mon sport dans ma salle de sport la teste de buch avoir une boisson détox est vraiment le top.

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